Nous nous sommes rencontrées dans un échange de regards, il y a 5 ans. Des regards ouverts sur un avenir d’amitié et de créativité en gestation. Nous nous sommes retrouvées sur le tournage du court-métrage « Passager ». Nous nous sommes découvertes dans la préparation du festival « Multimédi’Arts » de nombreux points communs. Nous nous sommes revues et avons partagé différents événements depuis ces quelques années qui ont passé. Et… un jour… une envie de mettre au monde cette passion qui nous anime. De partager la voix du cœur, la joie de danser, de jouer avec les mots, de porter un autre regard sur les fenêtres de couleur. Nous avons proposé un événement intime. Nous avons créés 3 musiques pour qu’Angela puisse danser, en lien avec les 3 séries de peintures que j’avais peintes et pour lesquelles j’ai écris de petits textes, qui sont en faite de grands titres. Le premier morceau de musique est une composition commune, le deuxième est une composition d’Anne Laure et le troisième une composition d’Angela.
Anne Laure
2009
CREATION DANS LA NATURE
JEAN-YVES PIFFARD ET ANNE LAURE
UNE JOURNEE DANS L’ORBE, OCTOBRE
« Les éclats de charbon de bois se brisent, s’incrustent sur la toile, ils se déforment dans l’énergie du mouvement et geste après geste apparaît un fantôme, un squelette. Les écorces des pins entourés de ce linceul de fibre de lin se laissent imprimer. Ils offrent leur peau de bois rugueuse aux frottements qui épousent la structure des écailles. La trace se dévoile sur la toile sous ses yeux émerveillés. L’arbre donne la forme et le bois feu, le bois braise, le bois noircit tenu par la main la révèle par sa vitalité.
Puis vient la terre argileuse, humide, raviné, lumineuse dans le gris du ciel, elle se cale dans la main, elle est froide. Sa couleur est proche de la rouille, comment la décrire ? comment peser l’oxyde de fer qui la rougit ? Comment imaginer l’eau qui s’infiltre en elle ? Cette digestion lente, infiniment lente, cette dissolution du temps qui transforme la matière.
La toile est posée sur le sol, à même la terre nue. La terre mélangée à l’eau du ruisseau imprègne le pinceau. La main guide le mouvement du pinceau, la main se laisse guidée par le mouvement du pinceau, ils s’accordent et déversent sur la voile la matière première, notre mère la Terre.
De son corps, de l’intérieur vers l’extérieur, l’union sacrée entre Elle et la Nature émerge trait après trait. La toile devient le passage, le message, la communion. Comment dire ce qui navigue en Elle aux yeux du monde ? Elle sait que c’est là, que cela ne peut que sortir, émerger, se déchirer, se dévoiler. Le mystère est bien ici, au creux du charbon de bois, entre les racines, dans la terre collante. »
Jean-Yves pour Anne-Laure
"Un homme dans la nature"
Lui, c’est l’homme de la nature.
Il ramasse, gratte, tape, pousse, entasse toutes sortes de feuilles, fleurs, branches, pierres, terres…
C’est celui qui marche, improvise, construit, défait, réarrange la nature.
Là, loin du bruit, du va et vient incessant de la technologie, lui, il crée en silence.
C’est Jean-Yves, artiste de l’éphémère, révélateur de la beauté déjà existante sous nos yeux. Il met en valeur les forces contraires, en équilibre le pétale et le vent, en harmonie l’ombre et la lumière, juste avec un peu de poésie.
A la galerie du Passage
23 février au 18 mars 2007
Jean-Yves Piffard , Anne Laure
et Osmose-Bijoux
